Roger Dion y défend notamment l'idée que la valeur d'un terroir viticole, et donc sa réputation et sa fortune, est le fruit d'une construction historique et culturelle autant que naturelle.

Il faut bien-sûr considérer la géographie physique des terroirs eux-mêmes et leurs qualités naturelles ou intrinsèques (géologie, pédologie, hydrologie, climat etc.), celle de leur environnement plus large (enclavement, moyens de transport, accès au marché etc.), mais également les luttes sociales, économiques et (géo)politiques dont ils ont participé ou qu'ils ont eux-mêmes occasionnées, tant la place du vin dans la vie sociale, économique, politique et culturelle resta pendant vingt siècles centrale et essentielle. C'est un autre des grands mérites de l'ouvrage que de l'établir aussi clairement.